Quelques événements du 19 JUILLET
19 juillet 418
Il y eut à Constantinople une éclipse de soleil si considérable, qu'on vit des étoiles en plein midi. Elle sert à constater l'époque du règne de Faramond, premier roi des Français.
19 juillet 1811
Louis le Grand renouvelle les anciens traités faits avec les Suisses, et particulièrement le traité de paix perpétuelle conclu par François Ier. Il y déclare que cette dernière confédération durera tant et si longuement qu'il plaira à Dieu de lui conserver la vie, et huit ans après sa mort. Il signa ce traité à Calais. Les Suisses l'avaient signé à Soleure trois ans auparavant.
19 juillet 1747
Mort glorieuse du comte de Belle-Isle au funeste combat d'Exiles. Parmi les actions sanglantes qui signalèrent la guerre de 1740, le combat d'Exiles fut un de ceux où l'on eut le plus à déplorer la perte prématurée d'une jeunesse florissante. Il s'agissait de pénétrer dans l'Italie malgré les armées d'Autriche et du Piémont qui gardaient tous les passages. Le comte de Belle-Isle, qui commandait les Français, avait pris son chemin par le col de l'Assiette, sur le chemin d'Exiles ; c'est là que vingt-et-un bataillons piémontais l'attendaient derrière des retranchements de pierre et de bois, haut de dix-huit pieds sur treize pieds de profondeur, et garnis d'artillerie. Pour emporter ces retranchements, le comte de Belle-Isle avait vingt-huit bataillons et sept canons de campagne, qu'on ne put guère placer d'une manière avantageuse : on s'enhardissait à cette entreprise par le souvenir des journées de Montalban et du château Dauphin, qui semblaient justifier tant d'audace ; mais il est bien plus difficile et plus meurtrier d'attaquer des palissades qu'il faut aracher avec les mains sous un feu plongeant et continu, que de gravir et de combattre sur des rochers. L'action dura deux heures, c'est-à-dire que les Piémontais tuèrent deux heures de suite, sans peine et sans danger, tous les Français qu'ils choisirent ; le marquis de Brienne, colonel d'Artois, ayant eu un bras emporté, retourna aux palissades, en disant : « Il m'en reste un autre pour le service du roi » ; et il fut frappé à mort. On compta trois mille six cent quatre-vingt-quinze morts et mille six cents blessés, fatalité contraire à l'événement de toutes les autres batailles, où les blessés sont toujours le plus grand nombre. Belle-Isle, désespéré, arrachait les palissades, et blessé aux deux mains, il tirait des bois avec les dents, quand enfin il reçut le coup mortel. Il avait souvent dit qu'il ne fallait pas qu'un général survécût à sa défaite, et il ne prouva que trop que ce sentiment était dans son coeur. Les blessés furent menés à Briançon, où l'on ne s'était pas attendu au désastre de cette journée. M. d'Audifret, lieutenant du roi, vendit sa vaisselle d'argent pour secourir les malades ; sa femme, près d'accoucher, prit elle-même le soin des hôpitaux, pansa de ses mains les blessés, et mourut en s'acquittant de ce pieux office.
19 juillet 1811
Mort de Raphaël-Bienvenu Sabatier, chirurgien, né à Paris en 1752. A vingt-quatre ans, il obtint la chaire d'anatomie du collège royal de chirurgie, et bientôt après la survivance de chirurgien en chef de l'Hôtel des Invalides, place qu'il conserva jusqu'à sa mort. Napoléon le choisit pour un de ses chirurgiens consultants. Son Traité de chirurgie est son plus célèbre ouvrage.
19 juillet 1814
Mort du capitaine Matthew Flinders, marin anglais qui explora les côtes du Sud de l'Australie. Inventeur du compas portant son nom, il dressa la carte Sud de l'Australie et fut retenu pendant sept ans prisonnier des franîais à l'île de France.
19 juillet 1834
Naissance à Paris du peintre Edgar Degas.
19 juillet 1900
Inauguration de la première ligne est-ouest du métropolitain de Paris par Fulgence Bienvenüe, son inventeur, en présence du président de la République, Émile Loubet. Elle relie la Porte Maillot au château de Vincennes.
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